EDVIGE, 40x50cm, 150 portraits sérigraphiés, totems de béton, affichage électronique, 2009.
Vue de l’exposition Les Transitives, à 2angles, Flers.
Vue de l’exposition Les Transitives, à 2angles, Flers.
EDVIGE, 91 plaques d’acier sérigraphiées, 15x20cm, diffusion vidéo,2009.
Vue de l’exposition Ateliers XV, La Source, Haute Normandie
Vue de l’exposition Ateliers XV, La Source, Haute Normandie
Je ne suis pas paranoïaque.
Flippé, peut-être, mais paranoïaque je ne crois pas.
Flippé car nous n’avons pas la moindre chance d’échapper au fichage systématique qui s’étend
depuis plusieurs années.
Flippé que l’on puisse être écarté de certains emplois lorsque nous figurons sur les fichiers STIC .
Flippé parce que nous pouvons tous apparaître sur ces mêmes fichiers, et que les taux d’exactitude
des renseignements nous concernant sont estimés à 15%.
Flippé quand la caissière du supermarché me demande la situation de ma vie maritale et ma
catégorie socio - professionnelle pour renouveler ma carte de fidélité.
Flippé lorsque j’entends dans les différents médias la récurrence des mots biométrie,
géo-localisation et vidéo-surveillance.
Flippé lorsque l’on parle des dérives du fi chier EDVIGE, qui assimile l’état de santé, l’origine
ethnique, la vie sexuelle ou les opinions politiques à la sécurité intérieure.
Flippé, car je ne veux pas que l’on considère mon fils comme « susceptible de porter atteinte à
l’ordre public », parce qu’il se sera battu dans la cour de l’école.
Flippé quand, sur Facebook, je ne suis pas libre de retirer des photos me concernant.
Flippé lorsque ce même réseau social se permet de vendre des informations personnelles à des
entreprises privées.
Flippé lorsque les spams que je reçois sont directement ciblés sur mes centres d’intérêts.
Flippé depuis que le traçage des personnes et la commercialisation du iNanny sont devenus des
secteurs lucratifs.
La dimension de ce projet artistique n’est ni militante, ni citoyenne.
Il est vecteur de lien social, et suscite la discussion avec les différents protagonistes.
Voilà bien son véritable intérêt. L’art perçu comme un outil, non au service d’une cause mais au
service du dialogue.
L’information n’est pas tangible, elle circule dans les méandres du miasme administratif et caresse
l’esthétique d’une culpabilité potentielle.
PF
Flippé, peut-être, mais paranoïaque je ne crois pas.
Flippé car nous n’avons pas la moindre chance d’échapper au fichage systématique qui s’étend
depuis plusieurs années.
Flippé que l’on puisse être écarté de certains emplois lorsque nous figurons sur les fichiers STIC .
Flippé parce que nous pouvons tous apparaître sur ces mêmes fichiers, et que les taux d’exactitude
des renseignements nous concernant sont estimés à 15%.
Flippé quand la caissière du supermarché me demande la situation de ma vie maritale et ma
catégorie socio - professionnelle pour renouveler ma carte de fidélité.
Flippé lorsque j’entends dans les différents médias la récurrence des mots biométrie,
géo-localisation et vidéo-surveillance.
Flippé lorsque l’on parle des dérives du fi chier EDVIGE, qui assimile l’état de santé, l’origine
ethnique, la vie sexuelle ou les opinions politiques à la sécurité intérieure.
Flippé, car je ne veux pas que l’on considère mon fils comme « susceptible de porter atteinte à
l’ordre public », parce qu’il se sera battu dans la cour de l’école.
Flippé quand, sur Facebook, je ne suis pas libre de retirer des photos me concernant.
Flippé lorsque ce même réseau social se permet de vendre des informations personnelles à des
entreprises privées.
Flippé lorsque les spams que je reçois sont directement ciblés sur mes centres d’intérêts.
Flippé depuis que le traçage des personnes et la commercialisation du iNanny sont devenus des
secteurs lucratifs.
La dimension de ce projet artistique n’est ni militante, ni citoyenne.
Il est vecteur de lien social, et suscite la discussion avec les différents protagonistes.
Voilà bien son véritable intérêt. L’art perçu comme un outil, non au service d’une cause mais au
service du dialogue.
L’information n’est pas tangible, elle circule dans les méandres du miasme administratif et caresse
l’esthétique d’une culpabilité potentielle.
PF